cholecystectomie

Le guide pour tout savoir sur la cholécystectomie 

La cholécystectomie est l’une des interventions les plus pratiquées en France. Cette opération, généralement bénigne, consiste à retirer la vésicule biliaire située à proximité du foie. Définition, indications, déroulement de l’operation, complications éventuelles… Cet article fait le point sur le sujet.

Cholécystectomie : définitions

La cholécystectomie est une intervention chirurgicale qui correspond à l’ablation de la vésicule biliaire. Cet organe se trouve sur le côté droit de l’abdomen, en dessous du foie. Il est chargé d’emmagasiner la bile, qui est un liquide de couleur verte-jaunâtre, produit par le foie. La bile a pour rôle de faciliter la digestion des matières grasses par le corps.

Dans certains cas, il est nécessaire de retirer la vésicule biliaire. Si cet organe permet de stoker la bile, son ablation n’a pas de conséquences négatives sur la fonction digestive. Même sans vésicule biliaire, la bile peut s’écouler du foie vers le tube digestif, ce qui permet d’aboutir quand même à une bonne digestion.

Pour quelles raisons et dans quelles circonstances pratiquer l’ablation de la vésicule biliaire ?

La présence de lithiases biliaires constitue la principale raison menant à la cholécystectomie. La formation de calculs biliaires découle de nombreux facteurs tels que la surcharge pondérale, l’hypercholestérolémie ou encore le sexe féminin. Si ces lithiases sont majoritairement bénignes, elles ne nécessitent pas toujours une ablation de la vésicule biliaire.

Dans certains cas en revanche, notamment lorsque les calculs sont susceptibles d’obstruer la voie biliaire, la cholécystectomie devient impérative. Des signes alarmants peuvent justifier l’initiative de l’ablation : douleurs abdominales et persistantes pouvant aboutir à des crises répétées, fièvres, …

Le médecin peut également pratiquer l’ablation de l’organe en cas de cancer de la vésicule biliaire ou face à un risque de cancer élevé. En outre, une malformation de cet organe constitue une raison suffisante pour le retirer. Enfin, il n’est pas rare que l’intervention soit réalisée suite à l’inflammation de la vésicule biliaire ou du pancréas.

Cholécystectomie : quels risques ?

La cholécystectomie est une opération très courante, dont le taux de complication est très faible. D’un point de vue digestif, la vesicule biliaire joue un rôle accessoire, il n’y a donc aucun risque puisque la digestion continue de se faire normalement.

Si l’opération entraîne rarement des complications, dans 0,5 % des cas, le patient est susceptible de contracter des fuites biliaires et parfois des plaies des voies biliaires. Quoi qu’il en soit, ces effets restent extrêmement rares et les opérations de cholécystectomie se soldent pratiquement toujours par des succès.

Il n’existe pas de contre-indication à l’ablation de la vésicule biliaire. Comme elle n’est pas indispensable au bon déroulement de la digestion, tout le monde peut effectuer cette opération sans risques.

Avant l’opération

Selon chaque cas, l’arrivée à l’hôpital a lieu soit la veille, soit le matin même de l’opération. Le patient devra être à jeun à partir de 22 heures la veille de l’intervention chirurgicale. De même, il ne devra plus boire ni fumer dès minuit. Aussi, il est important de prendre une douche avant la cholecystectomie.

Une chemise d’opération sera vêtue par le patient, qui devra par la même occasion retirer tous ses effets personnels (bijoux, piercing, prothèses dentaires, etc.).

Déroulement de l’opération

Utilisée dans plus de 98 % des cas, la cœlioscopie est la méthode de référence lorsqu’il s’agit de l’ablation de la vésicule biliaire. Si cette méthode est la plus utilisée, c’est parce qu’elle réduit au maximum les gestes invasifs, et ne laisse quasiment aucune cicatrice.

L’opération se déroule sous anesthésie générale, durant laquelle le chirurgien réalisera plusieurs petites incisions de 5 à 20 mm sur l’abdomen du patient. Ces dernières serviront de passage pour les instruments et la caméra qui permettront au praticien de réaliser l’intervention. Selon les circonstances et le déroulé de l’opération, la cœlioscopie dure entre 45 minutes et 2 heures.

La laparotomie peut également être pratiquée pour retirer la vésicule biliaire. Cette méthode est beaucoup plus invasive et est généralement réalisée dans des cas plus urgents. La cholécystectomie par laparotomie consiste à réaliser une incision de 10 cm environ sur le côté droit de l’abdomen du patient. Le chirurgien écarte les muscles et tissus jusqu’à apercevoir la vésicule biliaire afin de la retirer. Ceci fait, l’incision est refermée par le praticien.

Recommandations post-opératoires

Dans 95 % des cas, aucune modification du régime alimentaire n’est requise après une ablation de la vésicule biliaire. Il arrive cependant que certains patients doivent limiter la consommation d’aliments trop difficile à digérer les premières semaines.

Comme après toute intervention de chirurgie, il n’est pas recommandé de porter des objets trop lourds ou faire beaucoup d’efforts tant que la douleur est encore très présente. Le patient pourra reprendre le travail après quelques jours à 3 semaines, selon son état. Pour le sport, il pourra être repris à partir de 4 semaines après l’opération, suivant l’accord du médecin traitant ou du chirurgien.

Une semaine après l’intervention, le patient devra se rendre chez son praticien pour une première consultation postopératoire. Une seconde entrevue sera généralement prévue un mois plus tard.

À quels résultats s’attendre après l’ablation de la vésicule biliaire ?

Suite à l’intervention, il est possible que le patient ressente une légère diarrhée, bien que cela ne survienne pas à chaque fois. L’opération permet la guérison des calculs biliaires symptomatiques, et ce, dès que l’organe malade aura été retiré.

La durée de convalescence varie selon la méthode utilisée. Pour une cholécystectomie par cœlioscopie, il faudra seulement une semaine au patient pour retrouver de bonnes capacités physiques et poursuivre ses activités habituelles. Après une laparotomie en revanche, la convalescence est plus longue (de 4 à 6 semaines selon le cas).